Toyota Yaris 2012 : Au nom de la fiabilité
ESSAIS ROUTIERS par Daniel Charette, janvier 31, 2012
La réputation des produits Toyota n’est plus à
faire. Ils sont reconnus pour leur longévité et leur faible coût
d’utilisation. Au-delà de ça, la Toyota Yaris 2012
revue et corrigée tente d’en offrir plus aux consommateurs. Plus
généreuse tant en équipement qu’en taille, elle doit néanmoins faire
face à une concurrence féroce.
À l’heure où Hyundai, Ford, GM, Kia et même
Chrysler (sous la bannière Fiat) nous proposent des sous-compactes aux
lignes originales pour se démarquer et gruger des ventes dans un segment
très actif, Toyota y va plutôt avec une évolution de
la génération précédente. Bien que les changements soient nombreux, le
néophyte devra jouer aux 7 erreurs afin de remarquer qu’il s’agit d’une
nouvelle mouture.
Tout juste quelques centimètres de plus en longueur
et quelques-uns de moins en hauteur ont eu pour résultat d’améliorer le
confort et la sensibilité aux vents latéraux. L’espace intérieur en
bénéficie aussi, mais majoritairement aux places arrière et dans le
coffre. Ce dernier s’agrandit d’ailleurs en rabattant en partie ou
entièrement le dossier de la banquette arrière qui est de type 60/40. Le
changement dans les proportions, de concert avec les lignes
redessinées, confèrent à la Yaris 2012 une allure un peu plus dynamique à l’ensemble.
Avec cette troisième génération, Toyota
a finalement corrigé le tir en ce qui a trait à la planche de bord en
installant la nacelle des instruments devant les yeux du conducteur.
Logique direz-vous, mais par souci d’économie, l’ancien emplacement
central permettait de minimiser les changements entre les versions à
conduite à gauche et à droite. Qu’à cela ne tienne, on s’est repris au
niveau du pare-brise en supprimant un essuie-glace, mais cela n’a pas
causé de problème de visibilité à l’essai.
L’habitacle de la Yaris hatchback 3 portes
arbore des matériaux qui ont progressé en qualité. Les plastiques sont
de texture adéquate et leur assemblage, sans reproches. Les sièges ont
aussi gagné en confort et on dit chez Toyota que même les conducteurs de
grande taille y trouveront leur réglage. Ce qui est toutefois
discutable est la présence de pièces de tissus rectangulaires
grossièrement cousues sur les flancs des sièges afin de cacher les
rails. Pas très élégant.
Tandis que la concurrence raffine ses mécaniques, c’est le statu quo pour la Yaris.
Éprouvé et peu gourmand, le 4 cylindres de 1,5L et 106 chevaux fait
donc toujours équipe avec une transmission manuelle à 5 rapports ou une
automatique qui en compte 4 et ce, à l’heure où les boites à 6 rapports
deviennent la référence. L’accélération initiale est bien adaptée aux
milieux urbains et l’insonorisation améliorée couvre la majeure partie
des gémissements du moteur.
Si la direction à assistance électrique offre une
bonne sensation de la route, cela n’empêche pas d’avoir recours à
quelques correctifs de la trajectoire sur l’autoroute. À ce chapitre,
les changements de voie rapides sont à proscrire : la suspension arrière
semble emmagasiner le mouvement et tend à faire valser la voiture une
fois la manœuvre complétée et le volant revenu au centre. La fiche
technique fait d’ailleurs état de la présence d’une barre stabilisatrice
à l’avant seulement. Si le catalogue TRD en propose une, ce sera un
incontournable. La version d’essai étant un modèle de base, il est
aussi possible que les réglages de suspension différents et les pneus
plus costauds de la Yaris SE atténuent cet effet.
Cette Yaris est sans contredits la
meilleure à ce jour. Si la plupart des irritants d’autrefois sont
corrigés, ce qui était considéré comme satisfaisant n’a pas été
suffisamment amélioré pour lui permettre de prendre position à la tête
de la catégorie. Par contre, si vous êtes un fervent de la marque et ne
jurez que par la fiabilité, cette Toyota vous comblera.
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